Impact des émissions du CO2 sur notre santé.
Les émissions de CO2 en grande quantité exercent deux effets négatifs et provoquent :
- L'asphyxie de tout être vivant, plus lourd que l'air il se substitue à l'oxygène.
- L'acidification de l'eau et du sang, il provoque la mort en cas de forte concentration.
Pour en savoir plus - justifications scientifiques :
L'acidification du sang
"Le dioxyde de carbone est un produit du métabolisme cellulaire aérobie qui est transporté dans le sang vers les poumons pour être excrété dans l’air expiré. Un peu est transporté inchangé dissous dans le sang, mais la plupart est transportée sous forme de bicarbonate. La régulation de la quantité de dioxyde de carbone dans le sang, ou plus précisément la régulation du rapport bicarbonate / concentration de dioxyde de carbone dissous, est essentielle au maintien du pH sanguin (équilibre acido-basique normal)" [1].
"L’équilibre du pH est sensible selon les tissus [2]. Le sang ne tolère que de minimes variations du pH (7,36 pour le sang veineux et le liquide interstitiel, et 7,42 pour le sang artériel), contrairement aux urines (entre 6,5 et 7,5) et aux tissus (entre 6,5 et 7,4 dans la salive). Pour maintenir cet équilibre acido-basique indispensable à la vie (alcalose au-dessus de 7,43 et acidose au-dessous de 7,37 qui peuvent être délétères, voire mortelles), l’organisme est doté de garde-fous physiologiques afin d’éviter les variations de pH sanguin : les poumons ; les reins ; le tube digestif avec les aliments ingérés".
Ces observations médicales ne portent que sur des variations faibles d'excès de CO2 voisines des concentrations de CO2 présentent dans l'air. Pour des concentrations plus élevées, des études ont été menées sur des rats afin d'évaluer les valeurs limites acceptables dans les sous-marins et définir les VLEP (valeur limite d'exposition professionnelle) visant à définir les conditions de travail du personnel évoluant dans des atmosphères enrichies en CO2.
L'Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) publie une fiche toxicologique du CO2 reproduite en partie ci-dessous sur ses effets sur les personnes.
Extrait fiche toxicologique CO2 : "toxicité sur l'Homme" [3]
Toxicité aiguë
"À forte concentration, le dioxyde de carbone est principalement un gaz asphyxiant qui peut entraîner la mort. L’importance des effets observés dépend de la concentration dans l’atmosphère et de nombreux facteurs physiologiques (âge du sujet, état vasculaire...) ou climatiques (température extérieure, pression en oxygène.). Les premières manifestations apparaissent lors de l’inhalation d’une atmosphère contenant 2 % de CO2 ; elles se traduisent par une augmentation de l’amplitude respiratoire.
- À partir de 4 %, la fréquence respiratoire s’accélère et la respiration peut devenir pénible chez certains sujets.
- À partir de 5 %, s’y ajoutent des céphalées, une sensation de vertige ainsi que les premiers effets cardiovasculaires et vasomoteurs (augmentation de la fréquence cardiaque et de la pression artérielle, vasodilatation périphérique).
- À 10 %, on peut observer des troubles visuels (parfois associés à une dégénérescence rétinienne), des tremblements, une hypersudation et une hypertension artérielle avec perte de connaissance, chez certains sujets, si l’exposition dure une dizaine de minutes.
- Lorsque l’on avoisine 20 %, des troubles graves d’apparition rapide peuvent survenir : dépression respiratoire, convulsion, coma et mort. Ces intoxications peuvent se compliquer d’une lyse musculaire. Il existe de nombreux cas de morts accidentelles brutales, liés à l’inhalation de fortes concentrations de CO2 accumulé dans des lieux confinés (silos, caves) ou à des catastrophes environnementales.
L’inhalation de concentrations comprises entre 2 et 10 % peut entraîner une bronchodilatation chez l’asthmatique en crise.
Toxicité chronique
Les effets d’une exposition prolongée au CO2 ont été étudiés pour évaluer la tolérance des sujets à des séjours en espace confiné (sous-marins, par exemple). Les données existantes concernent des expositions expérimentales de volontaires à des concentrations assez élevées : 0,5 à 4 % avec une pression partielle d’oxygène normale.
- Pour des concentrations inférieures à 1 %, les variations des paramètres biologiques ne sont pas significatives.
- À partir de 1 %, on note une légère augmentation de la pression de CO2 artérielle ainsi que de la pression partielle en oxygène en raison d’une hyperventilation.
- À partir de 2 %, l’augmentation de la pression partielle de CO2 dans le sang artériel et l’air expiré s’accentue ; elle est associée à une faible diminution du pH, sans autre anomalie notable.
- À partir de 3 %, l’hyperventilation est marquée ainsi que la baisse du pH artériel (acidose respiratoire).
- À 4 %, on constate de plus l’apparition de céphalées et de gastralgies au repos, d’asthénie et d’extrasystoles à l’effort. Une augmentation du nombre d’hématies est également notée, peut-être en relation avec une hémoconcentration liée à une polyurie hydrique au cours des 24 premières heures d’exposition.
- Au-delà, le seuil de tolérance est clairement dépassé."
valeurs limites d'exposition professionnelle [3]
pays | VME (ppm) | VME (mg/m3) | VLCT (ppm) | VLCT (mg/m3) |
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France (VLEP régl. indicative - 2007) | 5 000 | 9 000 | - | - |
Etats-Unis (ACGIH - 1986) | 5 000 | 9 000 | 30 000 | 54 000 |
Allemagne (valeurs MAK) | 5 000 | 9 100 | 10 000 | 18 200 |
Enseignements à tirer
Les valeurs des concentrations et les effets mentionnés dans cette fiche toxicologique justifient :
- L'anéantissement de toute vie humaine ou animale suite à la libération brutale et inopinée de CO2 lors des éruptions volcaniques limniques
- Vu les incertitudes scientifiques et les retours d'expérience piteux, nous refusons l'implantation du premier stockage expérimental onshore de CO2 européen sur notre territoire.
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